Ce soir, je viens m’épancher sur l’horreur Transformers. Tiré du dessin animé éponyme, je m’attendais à un film popcorn. Las, à la place, j’ai eu droit au plus mauvais film de la décennie (j’ai confiance, impossible de faire pire d’ici 2010)
L’histoire :
Une guerre sans merci oppose depuis des temps immémoriaux deux races de robots extraterrestres : les Autobots et les cruels Decepticons. Son enjeu : la maîtrise de l’univers…
Dans les premières années du 21ème siècle, le conflit s’étend à la Terre, et le jeune Sam Witwicky devient, à son insu, l’ultime espoir de l’humanité. Semblable à des milliers d’adolescents, Sam n’a connu que les soucis de son âge : le lycée, les amis, les voitures, les filles…
Entraîné avec sa nouvelle copine, Mikaela, au coeur d’un mortel affrontement, il ne tardera pas à comprendre le sens de la devise de la famille Witwicky : “Sans sacrifice, point de victoire !”
Critique :
Comme je commence à vieillir, j’aime bien aller au cinéma voir des grosses bouses avec le cerveau en mode off, la bouche faisant des bulles de bave / popcorn. Dans cette optique, je trépignais de voir Transformers car je m’attendais à un film de pur divertissement avec un scénario mauvais mais bon prétexte à de pures scènes d’action spectaculaires.
Et là, c’est le drame.
Les scènes d’actions de Transformers sont la pire boucherie cinématographique que j’ai pu voir. Pour s’imaginer le film, il faut penser à un caméraman parkinsonien monté sur des rollers sur lesquels ont aurait collé des fusées.
Ca bouge absolument dans tous les sens, la caméra bave, mon cerveau mouline à 200% pour tenter de comprendre ce que la bouillie flou à l’écran est censée me montrer (cerveau => ça c’est « clic clac », c’est un robot, ça c’est « bim boum », c’est une bombe, ça c’est « boing boing », c’est une fille)
Le film s’ouvre sur une scène d’action nerveuse, pas très claire mais qui est dans l’idée de l’attaque surprise d’une force inconnue. On se dit, « tiens, c’est sympa ». Mais le problème c’est que plus le film avance et moins les scènes seront claires, à croire que secouer sa caméra comme un Orangina est le fin du fin de la réalisation pour Michael Bay.
Autre problème : Le plan américain c’est has been pour Bay, lui il ne jure que par les gros plan, tout le temps. Un robot se transforme ? No Problemo, je zoome sur le milieu du robot qui bouge et moi je bouge la caméra dans le sens opposé. Moralité ? Le spectateur voit un morceau d’Optimus Prime se transformer. Couplez les deux défauts et vous obtenez le pire rendu visuel qui soit.
C’est tellement navrant et fatiguant qu’on en vient à supplier le film d’arrêter les scènes d’actions.
Mais quel est le pendant de cette charpie oculaire me direz-vous? Mais l’histoire du jeune héros ma bonne dame !
Le héros est un gentil wasp post pubère qui cherche à tirer son coup. Mais comme dit le dicton « Pour lever, faut emballer avant », notre jeune Witwicky se retrouve au volant d’un Transformers (camouflé) pour pécho. On a donc droit à pas mal de gags assez lourds (genre « oh ma voiture roule toute seule ») mâtinés de la « caricature » familiale (scène lourdingue de 15 minutes montre en main où on alterne des blagues navrantes sur les Transformers qui piétinent les bégonias des Witwicky et les parents qui surprennent leur héroïque progéniture en l’apostrophant « tu te masturbais ? »)
Là vous avez commencé à oublier les mauvaises scènes d’actions et vous demandez grâce, vite, vite, une explosion, là, maintenant, brûlez tout !
Mais malheureusement, le film s’embourbe, alternant gags qui plombent l’action (sic) et scènes de baston indigestes. J’étais venu voir un film fast food à l’action soignée, je me retrouve avec une bouillie « stylisée à la Bay » complètement infâme. A croire que faire un film d’action à Hollywood, c’est has been et qu’il faut le réaliser sous acides, speed comme une pub MTV et mal filmé comme un vidéo gag sauce Youtube.
Certes, c’est une bonne adaptation du dessin animé Transformers, mais à la fin, on rêve non pas d’Hasbro, mais d’un bon Aspro.
J’assume complètement cette critique partisane mais de grâce, n’allez pas voir ce film !!!
Bon, je vais me remonter le moral avec “House of Dead” de Uwe Boll, là au moins on n’est pas floué 🙂