Alan Wake [PC]

[dropcap]A[/dropcap]près de multiple atermoiements et une exclusivité Xbox 360, Alan Wake débarque enfin sur PC, avec tous ses DLC et à 21€ sur Steam. Voyons voir si un an après sa sortie console, Alan en a toujours dans le ventre.

Alan Wake est un écrivain à succès. Mais alors que son inspiration est au plus bas, il décide d’aller se ressourcer un brin au vert, avec sa famille dans le bled paumé de Bright Falls. Sauf que passé la première nuit autour du lac Cauldron, sa femme Alice disparait mystérieusement. En enquêtant auprès des habitans du patelin, Alan va vite réaliser qu’une maléfique Ombre Noire rôde et possède les gens.

Et pour combattre une ombre, rien de tel que la lumière ! Armé de sa lampe torche et plus rarement de fusée éclairante ou de flash grenade, Alan devra éblouir les possédés pour les affaiblir et les zigouiller d’un bon coup de pistolet. Même si certaines phases de jeu se passent en plein jour, c’est surtout la nuit noire et profonde qui sera le principal environnement de jeu, que ce soit dans la ville de Bright Falls mais surtout dans son immense et lugubre forêt.

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L’ambiance du jeu est pesante et mystérieuse. Les références à Twin Peaks de David Lynch ou aux livres de Stephen King sont clairement visibles (et appréciables). Les habitants de Bright Falls seront toujours prompt à vous débiter des trucs bizarres et hors propos avec la quête du héros mais toujours sur un ton menaçant, inquiétant, comme si Alan était un nuisible qu’il fallait vite faire déguerpir.

Le jeu est découpé en 6 épisodes, façon série TV avec un cliffhanger clôturant chaque épisode. Alan se parle souvent à lui même, permettant ainsi au joueur d’évoluer dans la psyché de son héros, perdu, là seul dans le noir. Le héros pourra également trouver de veilles TV ou radio qui diffuseront parfois une série étrange et malsaine ou qui donneront des informations sur ce qui se passe ailleurs dans la ville.

Explorant la ville et les freaks qui la peuplent durant la journée, ça se corse la nuit pour Alan avec l’arrivée de l’Ombre Noire et des monstres. La balance entre exploration et action est bien menée et même si le jeu reste linéaire et scripté, le sentiment de liberté est tout de même présent et on ne sent pas baladé dans un couloir sans fin. Enfin, lire dans les pensées d’Alan permet une identification plus forte au fur et à mesure que le joueur plonge dans l’esprit de l’écrivain.

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Que vaut la version PC ?

Techniquement, on s’y retrouve. Le jeu était déjà beau sur Xbox 360, il monte en classe sur PC (surtout niveau effet de lumière) sans pour autant être une tuerie visuelle. Dommage aussi que les ratés de la synchronisation labiale se retrouvent sur la version PC, ça casse par moment l’immersion. Pour la jouabilité, le combo clavier / souris répond bien, mais on prends tout même plus de plaisir avec un Xbox 360 Controller.

Les DLC « L’écrivain » et « Le signal » sans être exceptionnel sont d’heureux ajouts, surtout au prix du package final. Le Signal débute à la fin d’Alan Wake où ce dernier doit se battre dans l’Antre Noir. L’Ecrivain quant à lui se place après le Signal et permettra de poursuivre les aventures d’Alan Wake dans l’Antre Noir.

En conclusion

Alan Wake arrive comme une fleur après la bataille alors qu’on ne l’attendait plus vraiment. Néanmoins le Studio Remedy nous a gâté ne serait-ce qu’avec le contenu (le jeu et ses 2 DLC) proposé à un prix correct (24€ sur Steam pour la version collector, en promo à 21€ en ce moment).
Le jeu est stylé, oppressant, prenant et même si les combats peuvent être un peu répétitifs, ils n’écrasent pas le reste du gameplay : exploration, enquête, suspense. Enfin, Alan Wake ne souffre pas trop de concurrence sur PC dans le genre « fantastique / frisson / action », surtout après le plantage du dernier Silent Hill (Homecoming) orienté sur le bourrinage et l’action au détriment de l’horreur.

# Le détail #

Graphisme : 16/20
Bright Falls et ses environs sont stylés, inquiétants et beaux. Néanmoins, on reprochera des cinématiques un peu plate et quelques ratages dans la synchronisation des mouvements de lèvres des perso et le son. Dommage, surtout que ces problèmes étaient déjà présent sur Xbox 360.

Scénario : 18/20
Le travail sur l’ambiance et l’introspection d’Alan est une franche réussite. C’est d’ailleurs ce qui permet au jeu d’avoir son identité et son intérêt face à un simple jeu d’action avec des monstres.

Jouabilité : 14/20
Tout répond au poil, même si une manette est recommandée.

Durée de vie : 16/20
Entre 10 et 15h pour finir l’histoire principale et après il reste les DLC. De quoi vous tenir en haleine un bon moment.

Musique & Son : 17/20
Un sans faute, pas de génie mais du très efficace.

Note Globale : 17/20
Tout est bon dans Alan Wake, surtout au prix proposé. Si vous aimez frissonner, seul dans le noir, Alan Wake est fait pour vous.

Des visuels d’Alan Wake sur PC

Configuration de test :
Processeur : Intel I7 920
Carte graphique : ATI Radeon HD 5870
RAM : 6Go DDR3
OS : Windows 7